Voilà mon CR.
Je ne vais pas parler de l'ambiance folle, ni des gîtes 5 étoiles, ni des repas bordéliques à souhait. Je vais parler d'un roulage qui m'a particulièrement marqué et qui restera longtemps gravé dans ma mémoire. Et quel roulage...
Je ne viens au rasso quasiment que pour l'ambiance, les soirées et les nuits de débauche. Les roulages, c'est bon pour ceux qui se trouvent des excuses pour ne pas sortir leur merguez le reste de l'année autre part que dans leur campagne pourrie.
Mais, parce qu'il y a un mais, dans les Cévennes, c'était quand même un sacré roulage.
Je ne sais plus par où commencer, mais clairement, on devait être tellement en avance -as usual- avec mon groupe qu'on est parti avant-derniers.
"Pas grave, on rattrapera tout le monde sur la route".
Ça, c'était le plan.
D'abord, avant de partir, il a fallu définir qui allait ouvrir. Vu qu'on est intelligent et qu'on aime anticiper les choses, celui qui avait le roadbook n'avait pas de support GPS, celui qui avait le support GPS et le roadbook n'avait pas assez de batterie et celui qui avait assez de batterie et le support GPS n'avait pas le roadbook. Je vous laisse relire 3 fois cette phrase, à tout de suite.
Une fois ce problème réglé, il fût l'heure de partir !
Avant de commencer, je vais vous présenter la fine équipe, c'est mieux pour le contexte : Jimmy, Sam, Meuh, Lulu, Axeleil et moi-même. Des compétences complémentaires pour un maximum de plaisir routier.
Erreur dès la première intersection, mauvaise route, pas grave personne ne s'en est rendu compte ça passe, 'sont trop cons, petit détour et on retombera sur la bonne route.
Petite descente étroite, ça suit, ça suit plus, on s'arrête avec Sam et Meuh sur le bord de la route, plus personne derrière.
Je prie de toutes mes forces pour que l'autre tanche qui me sert de copain Facebook ne se soit pas viandé avec le 640. Il arrive finalement comme une fleur, la moto semble intacte, je respire à nouveau de façon normale.
Y'a juste un petit souci, plus d'embrayage (hydraulique, ça a giclé de partout) parce que la moto a surchauffée... on a oublié de remettre du LdR au remontage.
Lulu nous dépanne avec le contenu de son CamelBag (tout plein d'eau, visiblement difficle le lendemain de soirée) pour que l'on puisse rentrer au gîte et réparer ce carnage. Heureusement, celui-ci n'est qu'à 5 kilomètres.
#pannelaplusrapidedel'histoiredesrassos
Je me rends compte à ce moment que j'ai perdu mes bouchons d'oreilles moulés sur mesure, j'ai un peu le seum, j'inspecte le parking et les environs mais rien, shit. Meuh m'annonce avoir vu quelque chose tomber de ma poche à l'aller, top, on va voir ça en attendant que les autres roublards de la route se reposent.
Par chance on retrouve assez vite mes bouchons, onezeroadlesnoirsagain.
Une fois au gîte, on croise quelques têtes connues, une peu suprises par notre présence. Étant des motards au sens de l'humour aiguisé, nous leur annonçons que l'on a déjà fait le roadbook au complet lololol. La rigolade à son paroxysme.
On commence vite la purge de l'embrayage. Allez, 10 minutes de délai, pas pire.
Ça c'était avant que Sam décide de purger son frein avant. Que des numéros 10 dans ma team.
Il est 11h, je crois qu'on a officiellement 2h de retard sur les autres groupes, c'est rattrapable.
S'en suis une remontée fantastique que je qualifierai de sale mais propre, toujours dans le respect des autres usagers et du code de la route.
Notons que Jim n'a jamais conduit aussi sale/propre/vite qu'avec une moto qu'il ne connait pas, logique, qu'Axeleil suit le groupe étonnamement bien alors qu'il était en Vert 2 ans plus tôt, illogique, et que Meuh plafonne à 100 sur sa fuckin' 50 à boite faisant lamentablement baisser la moyenne du groupe.
Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de roulage en groupe, mais celui-ci fera sûrement office de référence en matière de fun et de bons moments entre potes.
Jusqu'au moment moins drôle que tout le monde connait, mais je ne m'étendrai pas dessus. On avait encore espoir de rejoindre tout le monde au pique-nique et franchement, c'était jouable !
Voilà la fin de mon CR, le reste de la journée ne vaut pas le coup d'être raconté.
Bisous à ceux qui nous ont attendu dans l'inquiétude, bisous à ceux qui ne nous ont pas attendu dans la quiétude, bisous aux dépanneuses, bisous au roadbook que l'on a difficilement commencé et jamais terminé, bisous à l'infirmière qui a vu le tatouage et gros bisous à mes copains.